Orgasme & Antipelliculaire
J’espère très sincèrement que la publicité télévisuelle n’est qu’un pâle reflet de l’idée vague que se font les minables publicitaires contemporains sur ce qu’ils croient être la société dans laquelle ils baignent, et non un critère recevable témoignant du degré de finesse d’une civilisation.
Aujourd’hui, on nous vend du shampooing en nous montrant une femme ayant un orgasme sous la douche…
J’essaie parfois d’imaginer le tour de table dans l’agence de pub :
« Les gars (je n’arrive pas à penser qu’une femme soit compromise dans cette connerie), j’ai pensé à un super concept pour le shampooing machin ; la fille se lave les cheveux, c’est super agréable, tellement qu’elle a un orgasme – ouarf ouarf ouarf – et la petite vieille qui habite à côté, entendant les gémissements de plaisir, déclare vouloir le même ! Génial non ? »
- Ouaip, sûr…
- Faut que je l’achète pour ma femme alors !
- Ouarf, ouarf, qu’il est con ce René !
- Oh Michel, quelle heure t’as ?
- 16h
-‘tain faut que j’y aille, j’dois récupérer mes gosses. Bon coco, super ton idée. Tu me trouves 3 intermittents pour tourner ça fissa, faut livrer le projet fin de semaine, ok ? ».
Je regrette les décennies précédentes ; les pubs étaient tout aussi connes, mais au moins c’était propre. Quand il s’agissait de nous vendre un lave vaisselle, apparaissait en fin d’annonce une attendrissante grand-mère édentée qui bredouillait en roulant les « r » pour appuyer les dires de la voix off ; pour un dépoussiérant, la délicieuse Marie-Pierre Casey glissait à plat ventre sur des kilomètres de table vernie et ponctuait en maugréant une réplique devenue culte aujourd’hui.
Désormais, la pub se fait vulgaire au possible, sans doute parce qu’en plus de débiles, on nous considère sans doute comme obsédés sexuels à tout âge. Pour nous vendre un service de renseignements téléphoniques, on met en scène une petite vieille (encore) sur une terrasse d’appartement parisien, bavant à l’aide d’une longue vue sur l’éphèbe velu qui bronze nu de l’autre côté de la rue.
J’ai quelques idées pour les publicitaires, alliant produits de consommation courante et lubricité malicieuse :
Elle : « Quoi, tu manges des KINDERs à ton âge ?
Lui : « Mais Jacqueline, KINDER ce n’est pas que pour les enfants, regarde, ça me fait bander ! »… c’est con, c’est vulgaire, ça devrait aller…
…ou encore, toujours propre et léger,
Elle : « Je ne me sens pas très fraiche aujourd’hui ! »
Sa copine : « Fait comme moi, utilise MACHIN POCKET quand t’as tes règles, tu sentiras moins ! »
C’est frais, c’est fin, c’est épicé comme un orgasme au shampooing.
Folzebuth
Aujourd’hui, on nous vend du shampooing en nous montrant une femme ayant un orgasme sous la douche…
J’essaie parfois d’imaginer le tour de table dans l’agence de pub :
« Les gars (je n’arrive pas à penser qu’une femme soit compromise dans cette connerie), j’ai pensé à un super concept pour le shampooing machin ; la fille se lave les cheveux, c’est super agréable, tellement qu’elle a un orgasme – ouarf ouarf ouarf – et la petite vieille qui habite à côté, entendant les gémissements de plaisir, déclare vouloir le même ! Génial non ? »
- Ouaip, sûr…
- Faut que je l’achète pour ma femme alors !
- Ouarf, ouarf, qu’il est con ce René !
- Oh Michel, quelle heure t’as ?
- 16h
-‘tain faut que j’y aille, j’dois récupérer mes gosses. Bon coco, super ton idée. Tu me trouves 3 intermittents pour tourner ça fissa, faut livrer le projet fin de semaine, ok ? ».
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Je regrette les décennies précédentes ; les pubs étaient tout aussi connes, mais au moins c’était propre. Quand il s’agissait de nous vendre un lave vaisselle, apparaissait en fin d’annonce une attendrissante grand-mère édentée qui bredouillait en roulant les « r » pour appuyer les dires de la voix off ; pour un dépoussiérant, la délicieuse Marie-Pierre Casey glissait à plat ventre sur des kilomètres de table vernie et ponctuait en maugréant une réplique devenue culte aujourd’hui.
Désormais, la pub se fait vulgaire au possible, sans doute parce qu’en plus de débiles, on nous considère sans doute comme obsédés sexuels à tout âge. Pour nous vendre un service de renseignements téléphoniques, on met en scène une petite vieille (encore) sur une terrasse d’appartement parisien, bavant à l’aide d’une longue vue sur l’éphèbe velu qui bronze nu de l’autre côté de la rue.
J’ai quelques idées pour les publicitaires, alliant produits de consommation courante et lubricité malicieuse :
Elle : « Quoi, tu manges des KINDERs à ton âge ?
Lui : « Mais Jacqueline, KINDER ce n’est pas que pour les enfants, regarde, ça me fait bander ! »… c’est con, c’est vulgaire, ça devrait aller…
…ou encore, toujours propre et léger,
Elle : « Je ne me sens pas très fraiche aujourd’hui ! »
Sa copine : « Fait comme moi, utilise MACHIN POCKET quand t’as tes règles, tu sentiras moins ! »
C’est frais, c’est fin, c’est épicé comme un orgasme au shampooing.
Folzebuth