Tourisme sélectif
J’ai un instinct de conservation développé. Trop sans doute car il me dicte souvent ma conduite avec de basses considérations visant à protéger l’intégrité – dans le désordre – de ma (petite) personne, et celle de ma famille.
Ainsi dus-je naguère au cours d’un échange justifier le pourquoi de mon non-intérêt absolu pour telle région du globe, avec des arguments trop terre-à-terre au goût de mon auditoire qui très rapidement me toisa avec dédain, car de baroudeur ou d’aventurier je n’ai guère l’étoffe, et qu’à prendre au pied de la lettre certains de mes emportements, on peut rapidement me juger comme sectaire, voire même gentiment con.
Il n’en demeure pas moins que certains de mes principes les plus élémentaires sont en inadéquation totale avec certains régimes politiques, certaines idées sur les bonnes mœurs et certaines traditions ; et quitte à voyager, j’aime autant ne pas revenir avec un ulcère d’écœurement.
Et pour développer un peu…
Je ne goûte pas ces états où l’argent est tout, alors que figure sur les billets de banque l’effrayante maxime « In God We Trust ».
Je n’ai pas trop envie de me rendre dans des régions de France ou d’ailleurs, où les mots « Les touristes dehors » sont tatoués en patois local sur les murs de stades ou d’arènes.
Je n’ai guère l’humeur à me rendre dans des pays où des cinglés crient Allah Akbar en tirant des rafales en l’air avec des fusils d’assaut d’origine soviétique.
Je n’ai pas trop d’attirance vers ces nations gangrenées de groupuscules armés pratiquant l’enlèvement et la prise d’otage longue durée de façon stakhanoviste.
Je ressens que très peu le besoin d’aller me pavaner au soleil d’une nation dont le gouvernement enferme en taule les citoyens ayant une sexualité considérée comme déviante (après les avoir magnanimement jugés tout de même).
Je n’apprécie que modérément la compagnie d’énergumènes se qualifiant d’indépendantistes, plastiquant à tour de bras les alentours pour revendiquer une culture faite de fromages caprins, de dialecte folklorique et d’une passion immodérée pour sa caillasse et son maquis.
Je n’ai pas tellement d’affinité avec les sociétés où le pouvoir en place musèle et séquestre la presse, voire la réduit définitivement au silence par indigestion de plomb, tout comme je suis mal à l’aise avec l’idée qu’un gouvernement puisse posséder et contrôler celle-ci.
J’ai pas mal de mépris pour ces contrées coffre-fort appelées « Paradis fiscaux » où tout l’argent du monde vient se blanchir et se reproduire.
Il n’est pas à ma guise de me rendre dans un pays où n’importe qui peut déambuler avec un calibre .38 légalement dans la poche, et où un Président ne peut pas faire de discours sans caser Dieu dans le texte.
Last but not least, je ne suis pas vraiment client d’un tourisme guilleret sur un sol où la femme est obligée de se promener avec les draps du lit enveloppant son corps (et un petit grillage coquet devant le visage bien commode pour y voir et ne pas se cogner), pas plus qu’il ne me siérait de soigner mes coups de soleil en un lieu où l’on force des gamins de moins de 10 ans à travailler de l’aube au crépuscule.
Alors tu as sans doute raison toi qui me lit, de penser que ce n’est pas en boycottant le tourisme d’un pays qu’on l’aidera à résoudre ses problèmes… ouaip.
Mais je me dis que, d’une manière générale, étant puissamment allergique à la connerie, aux racismes multiples, à la violence armée, aux dictatures sous toutes ses formes et au mélange religion/politique, m’y rendre comme si de rien n’était n’arrangerait rien non plus.
Folzebuth
Ainsi dus-je naguère au cours d’un échange justifier le pourquoi de mon non-intérêt absolu pour telle région du globe, avec des arguments trop terre-à-terre au goût de mon auditoire qui très rapidement me toisa avec dédain, car de baroudeur ou d’aventurier je n’ai guère l’étoffe, et qu’à prendre au pied de la lettre certains de mes emportements, on peut rapidement me juger comme sectaire, voire même gentiment con.
Il n’en demeure pas moins que certains de mes principes les plus élémentaires sont en inadéquation totale avec certains régimes politiques, certaines idées sur les bonnes mœurs et certaines traditions ; et quitte à voyager, j’aime autant ne pas revenir avec un ulcère d’écœurement.
Et pour développer un peu…
Je ne goûte pas ces états où l’argent est tout, alors que figure sur les billets de banque l’effrayante maxime « In God We Trust ».
Je n’ai pas trop envie de me rendre dans des régions de France ou d’ailleurs, où les mots « Les touristes dehors » sont tatoués en patois local sur les murs de stades ou d’arènes.
Je n’ai guère l’humeur à me rendre dans des pays où des cinglés crient Allah Akbar en tirant des rafales en l’air avec des fusils d’assaut d’origine soviétique.
Je n’ai pas trop d’attirance vers ces nations gangrenées de groupuscules armés pratiquant l’enlèvement et la prise d’otage longue durée de façon stakhanoviste.
Je ressens que très peu le besoin d’aller me pavaner au soleil d’une nation dont le gouvernement enferme en taule les citoyens ayant une sexualité considérée comme déviante (après les avoir magnanimement jugés tout de même).
Je n’apprécie que modérément la compagnie d’énergumènes se qualifiant d’indépendantistes, plastiquant à tour de bras les alentours pour revendiquer une culture faite de fromages caprins, de dialecte folklorique et d’une passion immodérée pour sa caillasse et son maquis.
Je n’ai pas tellement d’affinité avec les sociétés où le pouvoir en place musèle et séquestre la presse, voire la réduit définitivement au silence par indigestion de plomb, tout comme je suis mal à l’aise avec l’idée qu’un gouvernement puisse posséder et contrôler celle-ci.
J’ai pas mal de mépris pour ces contrées coffre-fort appelées « Paradis fiscaux » où tout l’argent du monde vient se blanchir et se reproduire.
Il n’est pas à ma guise de me rendre dans un pays où n’importe qui peut déambuler avec un calibre .38 légalement dans la poche, et où un Président ne peut pas faire de discours sans caser Dieu dans le texte.
Last but not least, je ne suis pas vraiment client d’un tourisme guilleret sur un sol où la femme est obligée de se promener avec les draps du lit enveloppant son corps (et un petit grillage coquet devant le visage bien commode pour y voir et ne pas se cogner), pas plus qu’il ne me siérait de soigner mes coups de soleil en un lieu où l’on force des gamins de moins de 10 ans à travailler de l’aube au crépuscule.
Alors tu as sans doute raison toi qui me lit, de penser que ce n’est pas en boycottant le tourisme d’un pays qu’on l’aidera à résoudre ses problèmes… ouaip.
Mais je me dis que, d’une manière générale, étant puissamment allergique à la connerie, aux racismes multiples, à la violence armée, aux dictatures sous toutes ses formes et au mélange religion/politique, m’y rendre comme si de rien n’était n’arrangerait rien non plus.
Folzebuth